La cithare nue, Shan Sa

Publié le par Gwenliliso

Il y a quelques années, j'avais beaucoup aimé "La joueuse de go" et "impératrice", voici le nouveau livre de Shan Sa... Intéressant à découvrir : 

shan-sa.jpgElle est issue d’un illustre clan de la plaine du Milieu. Dans ses veines coule le sang des plus hautes castes. Otage d’un capitaine de guerre, elle le suit à travers un pays ravagé, de champs de bataille en cités détruites jusqu’aux portes de la Cité Interdite, du trône impérial.

Il est orphelin, pauvre, mais le seul luthier en ces temps d’invasions et de violence à pouvoir fabriquer la fabuleuse cithare aux sept cordes de soie inventée par le dieu Fu Xi. Sous ses doigts, le bois précieux du sarcophage de l’impératrice oubliée se transforme en musique, et l’amour renait, au-delà des siècles. Shan Sa poursuit une œuvre singulière et puissante centrée sur la Chine où elle est née, qu’elle soit celle des grandes dynasties d’Impératrice ou plus contemporaine de La Joueuse de go, elle y évoque des héroïnes fortes et fragiles qui, face aux aléas de la réalité, vivent la mélancolie et la beauté du monde comme seule source d’harmonie.

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Petite biographie de cette écrivain hors du commun...

La Chinoise précoce

Née en Chine, Shan Sa (pseudonyme qui veut dire « bruissement de vent dans la montagne » en chinois) est d’abord poète d'expression chinoise. À 12 ans, elle obtient le premier prix du concours national de poésie des enfants. Après des études secondaires à Pékin, elle passe en 1990 l'équivalent de notre bac. « Après Tien an Men, j’ai choisi de renaître en France. » En août 1990, elle quitte donc Pékin pour Paris grâce à une bourse du gouvernement français. Elle s’y installe et adopte la langue et passe le bac en 1992. En 1994, elle termine ses études de philo. « Je sais que chaque roman est une marche jetée dans cette infinie élévation vers la perfection d’une langue. »

À l'assaut de la France

Elle publie deux premiers romans et un recueil de poésie qui rencontrent un succès d'estime.

C'est avec son troisième roman, "la joueuse de go" (éd. Grasset), qu'elle fait véritablement son apparition au premier plan de la scène littéraire française. L'Académie Goncourt remarque le roman et le place sur sa liste, ce qui, potentiellement, lui ouvre les portes du Goncourt historique mais aussi du Goncourt des Lycéens, prix à la réputation fraîche et enthousiaste.

La saison se poursuit, les prix tombent. Rouge Brésil, couronné par le Goncourt historique, obtient des ventes remarquables, même pour le prix le plus attractif de France. La Joueuse de go rafle le Goncourt des Lycéens et passe la barre des 100 000 exemplaires.

Séductions et miroirs, nouveaux jeux de rôle. 

En 2005, paraissent Les Conspirateurs, chez Albin Michel. Dès la prise en main du livre, on comprend que Shan Sa n'a pas changé : un visage coupé en deux, signe de dualité, la rencontre de trois civilisations, américaine, française et chinoise, à travers un nouveau jeu de miroirs faussés mais cette fois-ci sur « l'échiquier planétaire » et non plus sur un plateau de go. Selon la quatrième de couverture, un jeu de rôle, de séduction et d'espionnage, avec, au centre, une belle, déterminée et cruelle Chinoise immigrée en France après Tian An Men et, une nouvelle fois, Min.

Publié dans Idées de lecture

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